” L’histoire est importante, pas seulement celle enseignée dans les livres mais aussi celle contenue dans les paysages, les villes et les bâtiments, dans les
objets qui nous entourent. “

Peter Zumthor

J’avais l’habitude de me promener dans le quartier, à chaque fois, à l’instar de nombreux passants, je me retournais pour regarder ce mystérieux château sans jamais oser passer la barrière. Un jour, telle éblouie de l’intérieur par un sentiment de sérénité, je m’y suis engagée. Il y avait quelque chose de très spécial, un écrin protecteur, une présence irradiante. Des architectures modestes, d’époques différentes, côtoient des bâtiments datant de la seconde moitié du 19ème siècle. Egarée dans cette vaste étendue, à la recherche de repères, je découvre une serre et un pigeonnier. A quelques mètres de là est indiqué le Lazaret, une ancienne orangeraie décorée de deux cariatides sur lesquelles sont gravées le nom de Virebent. C’est étrange, malgré sa position centrale dans le domaine, ce pavillon est utilisé comme entrepôt. Quelle est l’histoire de ce lieu?

D’une découverte inattendue, je me retrouve à discuter avec les quelques personnes que je croise. Ils me racontent que des services ont été mutés d’une infrastructure à une autre, plusieurs bâtiments ont été construits récemment et d’autres vont être démolis. J’apprends que l’Association ASEI a été créée en 1950 par l’instituteur Jean Lagarde, se consacrant à l’éducation, à l’intégration professionnelle et aux soins des personnes handicapées. Selon un ancien, le domaine Lapeyrade a dû servir à un notable comme lieu de villégiature durant les échanges commerciaux toulousains permis par le canal du midi et le canal de l’entre deux mers. Nostalgique de son enfance, il me décrit l’allée de platanes le long de l’avenue Tolosane, comment ses amis et lui s’amusaient en plein air “à l’époque où il n’y avait pas de voitures et que Ramonville était structuré que de champs. Aujourd’hui, le seul endroit où nous pouvons nous retrouver c’est au marché hebdomadaire”.

C’est vrai pensais-je, la place de la mairie ne fait pas l’unanimité. Malgré sa récente rénovation, sa minéralité ne semble pas attirer grand monde. Peut-être ne reflète-t-elle pas suffisamment l’identité de Ramonville? La fusion des quatre hameaux qui la composaient au XVIIIème siècle s’est faite autour de l’avenue Tolosane. Plus tard, de nombreuses activités liées au domaine de la santé ont fait la réputation de cette commune. Sa proximité avec le campus de Rangueil, l’hôpital et l’arrivée du métro ont permis son développement. Une croissance urbaine qui s’est faite en dépit du milieu, le Canal du midi a été oublié et la végétation se fait de plus en plus rare.

” Il faudrait renouer Ramonville à son identité en proposant aux habitants un espace pour se retrouver, se rencontrer. Malgré son caractère unique au sein d’un tissu urbain dense, le parc Lapeyrade reste fermé au grand public, bien que la faible hauteur de la clôture le long de l’axe historique permette une certaine visibilité de son contenu. Accroître sa réserve de biodiversité et l’intégrer dans une démarche territoriale permettrait également une valorisation foncière de son quartier. ”

TRAVERSÉE DES ECHELLES: SITUATION ET ENJEUX

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Comment lever la stigmatisation du handicap ? Proposer un projet support à l’interactionIntégrer les personnes handicapées dans toutes les sphères de la vie, d’après les quatorze besoins fondamentaux de Virginia Henderson

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